Ces pommes de terre tendres et douces annoncent le printemps. Autrefois, on racontait cette amusante fable aux enfants noirmoutrins pour expliquer leur goût sucré : un morceau de sucre était prétendument déposé au pied de chaque plant de pomme de terre ! La vérité est en réalité dans le terroir marin, qui voit croître plusieurs variétés (bonnotte, iodéa, Lady Christ’l et sirtema).
Les producteurs locaux, réunis en coopérative, les plantent début février, à la Chandeleur ; moins de 90 jours plus tard, ils arrachent les premiers tubercules, à la peau si frêle qu’il suffit d’appuyer dessus avec le pouce pour les peler. Le législateur
a décidé qu’elles étaient primeurs jusqu’au
31 juillet. Après cette date, à Noirmoutier
et ailleurs, les pommes de terre récoltées
sont dites « de conservation ».
Sitôt récoltées, il faut se dépêcher de les consommer. Elles ne se conservent pas – seulement quelques jours au réfrigérateur, à l’abri de la lumière, car elles verdissent très vite. Il est donc préférable de les acheter en petite quantité.
Pour les préparer, on ne les pèle pas, on les frotte sous un filet d’eau froide ou dans du gros sel (additionné d’ail et de thym). Avec un poisson ou des coquillages, vous obtiendrez le mariage parfait.