L’origine du poisson d’avril n’est pas formellement établie. On retrouverait sa trace dès l’Antiquité grecque puis dans la Rome antique. En France, le poisson collé dans le dos serait apparu au Moyen-Âge. On accrochait alors un véritable poisson dans le dos des marins pour leur porter chance. D’autres évoquent une réforme calendaire du XVIe siècle et une année civile démarrant le 1er janvier au lieu du 1er avril. Les étourdis qui oubliaient ce changement se voyaient moqués. Nos voisins belges aiment à rappeler qu’on retrouve la toute première référence écrite au poisson d’avril dans un poème comique flamand de 1561,
signé Eduard de Dene.
Le 1er avril reste l’occasion de lancer des canulars. La sphère médiatique ne s’en prive pas et radios et télévisions en profitent pour propager de fausses infos qui ne vont pas manquer de faire le buzz.
En France, en 1972, Antenne 2 (devenue depuis France 2) annonçait que le ministère de la Santé interdisait dorénavant de fumer dans les lieux publics. Prémonitoire !
En Angleterre, aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, le 1er avril, surnommé April Fool’s Day (« le jour de la duperie »), les canulars ne sont autorisés que jusqu’à midi. En Écosse, le Hunt the Gowk Day (« chasse à l’imbécile ») dure deux jours. Les Allemands, les Finlandais et les Norvégiens profitent de cette date pour faire des blagues, mais sans référence au poisson. En Russie, en Suède et en Suisse, on fête les fous ; et au Brésil et au Portugal, la journée du mensonge. Même les sages Japonais sacrifient au 1er avril, qui marque le début de la floraison des cerisiers, mais aussi l’ouverture de « saison des 10 000 absurdités ».