Parfums : senteurs botaniques

Savoir-faire
Depuis 2015, à travers des fragrances d’intérieur et des eaux de Cologne, Odore Scola perpétue les savoir-faire issus d’une histoire méconnue : bien avant Grasse, au Moyen Âge, Montpellier fut la capitale du parfum.
Un article de
Laura Houeix

Au sein de l’effervescente cité occitane, où se croisent alors les effluves des plantes de la garrigue méditerranéenne et celles des épices venues d’Orient, le principe de la distillation alcoolique, qu’aurait ramené d’Italie le savant Arnaud de Villeneuve, rencontre les connaissances des apothicaires, et trouve avec la fondation de l’université de médecine, en 1220, un terreau fertile pour l’élaboration de parfums prisés par la cour royale, dont la célèbre Eau de la reine de Hongrie, née à la fin du XIVe siècle.

C’est à cet héritage que font écho les créations d’Odore Scola, qui, depuis ses locaux situés dans l’université de Montpellier, a repris le flambeau de cette tradition tombée en désuétude.

Pratiques d’aujourd’hui

La start-up s’ancre toutefois dans son époque, s’affranchissant du règne du « nez », misant plutôt sur les sensibilités olfactives d’une équipe pluridisciplinaire, de façon participative. Et met également en avant la volonté de s’inscrire dans une démarche éthique et responsable, des packagings durables aux compositions vertueuses, à l’image d’un alcool d’origine naturelle, issu du sucre de betterave. « Nous privilégions aussi des plantes endémiques ou présentes dans le jardin botanique de l’université », conclut Isabelle Parrot, cofondatrice de la société. Après une « box atelier », pour s’initier à l’art du parfum d’intérieur, une fragrance corporelle, luxueuse et féminine devrait prochainement voir le jour. À suivre, donc !

Du jus au parfum, toutes les compositions sont élaborées et conditionnées artisanalement
dans le laboratoire maison.
« L’Eau du jardin des plantes »

« Nous avons cocréé, avec le jardin des plantes de l’université et les botanistes-jardiniers, un parfum qui rend hommage à ce parc », raconte Isabelle Parrot. Fondé en 1593 par Henri IV, il s’étend sur près de 5 hectares. Rattaché à la faculté de médecine, ce site classé Monument historique, autrefois entièrement dédié à la recherche et à l’enseignement, continue d’attirer les scientifiques du monde entier, mais s’est depuis ouvert aux particuliers. 100 ml, 34 €.

« Nous avons cocréé, avec le jardin des plantes de l’université et les botanistes-jardiniers, un parfum qui rend hommage à ce parc », raconte Isabelle Parrot. Fondé en 1593 par Henri IV, il s’étend sur près de 5 hectares. Rattaché à la faculté de médecine, ce site classé Monument historique, autrefois entièrement dédié à la recherche et à l’enseignement, continue d’attirer les scientifiques du monde entier, mais s’est depuis ouvert aux particuliers. 100 ml, 34 €.

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Crédit photo :
© DR
Article paru dans le n°
15
du magazine.

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