La garrigue, ce natif de Carcassonne la parcourt depuis toujours. Mais depuis une dizaine d’années, elle est devenue indispensable à son activité. C’est une reconversion professionnelle, un stage chez un producteur distillateur et la lecture du Parfum, le roman de Patrick Süskind, qui l’amèneront à faire de sa passion pour la nature son métier. S’il cultive du thym, de la lavande fine, de la sarriette des montagnes, de la mélisse, de la sauge officinale, du laurier noble… sur ses 3,5 hectares situés dans l’Alaric, dans les Corbières, Julien Martre pratique également une cueillette sauvage et raisonnée. Avec ses deux associés, Camille Comet (pharmacienne de formation) et Pierre-Jean Michel, ils restent sans cesse à l’affût de terrains susceptibles de leur offrir des plantes plus ou moins rares. Comme cette friche communale où poussent des carottes sauvages qu’ils récoltent, comme toujours, à la main.

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Des alambics en cuivre

L’obtention d’huiles essentielles et d’hydrolats biologiques (nom scientifique des eaux florales) passe par une distillation dans des alambics en cuivre, un métal qui provoque un échange avec les plantes distillées. Chez Boèmia, ils sont deux, l’un de 250 litres, l’autre de 500 litres à garantir une production vraiment artisanale de qualité. En accord avec ce respect de la nature dont font preuve Julien, Camille et Pierre-Jean.