Ils se sont rencontrés sur les bancs de l’école Camondo et ne se sont plus quittés depuis. Hugo Danneels, son diplôme d’architecte d’intérieur en poche, a ouvert son agence avant de se reconvertir, en 2020, et de suivre une formation d’ébéniste. De son côté, Julie Figueroa Zafiro a mis à profit ses talents de designer et a vu certaines de ses pièces être éditées par Habitat et Roche Bobois. Très vite, le couple a décidé de créer de concert et d’installer son atelier dans la maison familiale. « À nos débuts, ces 15 m2 nous suffisaient et nous aimions travailler dans notre cocon », explique le duo. Mais les premiers succès vont changer la donne et les obliger à voir plus grand.
Alors qu’il officiait comme architecte d’intérieur, Hugo Danneels préconisait déjà l’utilisation de beaux matériaux, naturels de préférence. Dont le bois. Une matière première que les fondateurs de l’Atelier Danneels & Zafiro ont longtemps récupérée ici et là, au cours de balades. Ces trouvailles, « du bois d’opportunité » comme ils l’appellent, représentent une infime partie de leur stock. Car le couple débarrasse aussi les élagueurs et autres jardiniers de bois destiné au broyage. « La technique du bois brûlé nous a permis de mettre en lumière ce qui aurait pu être considéré comme des défauts. » Quelque chose qui n’a pas droit de cité dans l’ébénisterie classique mais qui, dans l’atelier d’Hugo et Julie, prend tout son sens. « Il existe une grande part d’inconnu lorsque nous créons une pièce. » Un simple bol va ainsi acquérir sa forme en fonction du bois et de son vécu, mais aussi de la manière dont Hugo va le sentir ; un procédé instinctif où l’aléatoire n’est jamais très loin.
Une fois l’objet tourné, Hugo s’empare d’un chalumeau. Commence alors le délicat travail du feu, au cours duquel l’ébéniste joue avec les flammes. Le bois se transforme en charbon, les failles s’agrandissent, plus ou moins, et toute la difficulté consiste à doser le brûlage en fonction de la finition souhaitée, brûlée brossée ou en écailles. La magie des flammes opère, laissant les éléments naturels (la pluie mais aussi le vent) influer sur le processus et apporter une dose d’imprévu à chaque pièce.
En juin 2023, le tandem a rencontré Alain Ellouz, au détour d’un événement. L’ex-entrepreneur reconverti en sculpteur leur propose alors une collaboration. Elle aura pour finalité la collection « Incandescence », des luminaires en albâtre et bois brûlé. Aujourd’hui, Hugo Danneels et Julie Figueroa Zafiro ont envie de poursuivre leur aventure à deux avec la création de petit mobilier. « Nous aimerions développer un projet à partir de matières abîmées. » Les sublimer pour leur offrir un supplément d’âme en même temps qu’une nouvelle vie.
Sécher, scier, tourner, brûler… Le travail du bois brûlé compte de nombreuses étapes, de la récupération de la matière première jusqu’à la livraison du produit fini. Le séchage : il est indispensable pourpermettre à l’humidité de s’évaporer. Le bois est mis dans un séchoirun temps donné, en fonction de l’essence et de son état. Le sciage : il faut débiter les troncs d’arbre avant d’engager le travail de tournagedu bois. Le tournage : comparable au tour d’un potier, le tour à bois permet de créer des formes variées. Le brûlage : il se fait au chalumeau et l’opération se termine en arrosant la pièce pour stopper les effets des flammes. La finition : à l’huile de lin bouillie ou à l’huile de cire dure, toutes deux compatibles avec un usage alimentaire.
Sécher, scier, tourner, brûler… Le travail du bois brûlé compte de nombreuses étapes, de la récupération de la matière première jusqu’à la livraison du produit fini. Le séchage : il est indispensable pourpermettre à l’humidité de s’évaporer. Le bois est mis dans un séchoirun temps donné, en fonction de l’essence et de son état. Le sciage : il faut débiter les troncs d’arbre avant d’engager le travail de tournagedu bois. Le tournage : comparable au tour d’un potier, le tour à bois permet de créer des formes variées. Le brûlage : il se fait au chalumeau et l’opération se termine en arrosant la pièce pour stopper les effets des flammes. La finition : à l’huile de lin bouillie ou à l’huile de cire dure, toutes deux compatibles avec un usage alimentaire.