DOMAINE LES BRUYÈRES, GAMBAIS « Étoile verte » par nature

Échappée gourmande
Dans le parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, la cheffe Cybèle Idelot régale d’une cuisine hyper-locale, nourrie par son potager en permaculture. Zéro déchet, ce menu « de la graine à l’assiette » a tout bon.
Un article de
Anne-Laure Murier

Aller toujours plus loin ?
De la Californie aux Yvelines, en passant par New York, sa conscience écologique a mené la cheffe autodidacte jusqu’au firmament du guide Michelin : au printemps dernier, voilà sa gastronomie durable établie noir sur blanc. « C’est une belle reconnaissance personnelle autant qu’une sensibilisation citoyenne », se réjouit Cybèle Idelot, acquise à cette cause avec quelques saisons d’avance. « Je suis originaire de San Francisco, qui est le berceau de l’écoresponsabilité ; Alice Waters y prônait les vertus d’une cuisine simple dès les années 1970. » Le souhait de cultiver son propre potager lui est venu depuis son premier restaurant francilien, ouvert en 2013 après avoir rencontré son mari français. « Nous cherchions juste un lopin de terre », raconte ce fils de vigneron, autre pilier de ce lieu d’hospitalité au vert. À l’entrée du hameau des Pideaux, un ancien relais de poste de 1850 et son parc arboré ont été un coup de cœur conjoint. Et le terreau d’un écosystème « en sol vivant », amendé par les haras environnants et la forêt en lisière. Un concentré de saveurs grandeur nature.

Dénommé Ruche, le restaurant est ouvert du jeudi soir au dimanche midi et assorti de cinq « chambres de campagne ».

Caille ou, ici, truite de Villette à la braise, crème d’ortie, fenouil, rhubarbe, bourrache : les trésors du potager de plein air et de serre accompagnent des produits choisis.
Le miso maison, potion magique

Nutritif et digeste par la grâce de la fermentation, cet ingrédient de la cuisine japonaise est réinterprété dans une logique de circuit court et une démarche zéro déchet. Légumineuses du potager, cœur et peau de courge ou autres parures végétales, restes du pain au levain confectionné chaque jour par la cheffe… quand ils ne sont pas valorisés dans d’autres techniques traditionnelles, telles que le fumage ou le séchage, ces surplus servent à concocter cette saveur umami qui sublime les plats salés comme sucrés.

Nutritif et digeste par la grâce de la fermentation, cet ingrédient de la cuisine japonaise est réinterprété dans une logique de circuit court et une démarche zéro déchet. Légumineuses du potager, cœur et peau de courge ou autres parures végétales, restes du pain au levain confectionné chaque jour par la cheffe… quand ils ne sont pas valorisés dans d’autres techniques traditionnelles, telles que le fumage ou le séchage, ces surplus servent à concocter cette saveur umami qui sublime les plats salés comme sucrés.

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Crédit photo :
© Virgine Garnier / DR
Article paru dans le n°
15
du magazine.

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